jeudi 27 janvier 2011

Plus qu'un petit coup de pinceau

Malgré toute la planification des dernières semaines, le travail sur le terrain avance bien lui aussi. Nous avons commencer à... peinturer. Il peut sembler étonnant pour certains que nous ayons commencé par la peinture qui représente tout de même un travail de finition. Plusieurs facteurs ont influencé notre décision. Tout d'abord, il est beaucoup plus facile de peinturer des pièces vides et c'est présentement le cas. Plus le projet avancera, plus les meubles commenceront à s'accumuler ici et là. Ensuite, nous avons conclu que le sablage des planchers était une étape préalable à l'aménagement des pièces. Qui a envie de courir le risque de peinturer quand les planchers viennent tout juste d'être sablés ? Finalement, l'ampleur du projet de peinture représente une motivation en soi pour s'y prendre précocément.

Nous estimons que la superficie totale à peinturer est de 8000 pieds carrés. Selon nos expériences passées en peinture (malgré les apparences, nous ne sommes pas des néophytes...), il nous faut environ 10h de travail pour passer 1 gallon de peinture. Selon les informations du fabricant, 1 gallon de peinture recouvre environ 500 pieds carrés de surface. Avec quelques calculs simples, on peut estimé que nous aurons besoin d'environ 160 heures par couche de peinture. Nous pensons mettre 1 couche d'aprèt et 2 couches de peinture. Cela nous fait un grand total de 480 heures de peinture uniquement pour l'intérieur de la maison.  Ce chiffre est probablement sous-évalué car nos calculs ont été fait avec nos expériences antérieures alors que nous utilisions des rouleaux. Or dans le cas actuel, l'ensemble des plafonds et des planchers sont à caissons; tout devra donc être fait au pinceau...

Compte tenu de l'ampleur du projet peinture, nous nous sommes mis à la recherche de nouvelles solutions parce qu'il nous semblait effarant de consacrer autant d'heures à cette activité. Deux solutions se sont imposées: engager de la main d'oeuvre et peindre plus efficacement. Nous avons tout d'abord décidé de tenter l'expérience du fusil à peinture.

Nous avions déjà un compresseur à air qui nous était bien utile pour d'autres projets. C'est un modèle à 8 gallons permettant un débit d'air de 4 CFM ( pieds cubes par minutes) à 90 psi. Les fabricants de fusil à peinture recommande un compresseur d'environ 9 CFM à 30 psi. Notre compresseur n'était donc pas tout à fait assez puissant. Nous avons décidé d'utiliser les ressources dont nous disposions.  Le compresseur réussissait à bien envoyer la peinture mais nous devions prendre des pauses plus fréquentes afin qu'il puisse refaire ses réserves d'air. Cela nous permettait de prendre le temps de jauger notre travail. Malgré les besoins en terme de compresseurs plus importants, nous avons choisi un fusil HVLP (Haut volume et basse pression) parce que c'est le modèle pour lequel on a démontré le moins de vapeurs dégagées. Les masques pour protéger nos voies respiratoires étaient néanmoins vraiment nécessaires.




Les résultats sont acceptables.



En théorie, le fusil à peinture devrait permettre des résultats esthétiquement mieux réussis. Actuellement, ce n'est pas tout à fait le cas. Le problème est probablement opérateur dépendant. La technique nécessite quelques adaptations parce qu'il est loin d'être facile d'être toujours très très régulier. Côté efficacité, nous sommes gagnants. Il nous a pris 5 heures pour faire une couche d'aprêt sur les murs et le plafond d'une pièce soit environ 600 pieds carrés. C'est un peu moins que la moitié du temps estimé au pinceau et rouleau. Par contre, à ces 5 heures, il faut rajouter le temps passé à cacher les moulures en bois avec de grands plastiques pour empêcher qu'elles soient recouvertes d'une fine bruine de peinture. Chose certaine, nous aurons plusieurs pièces pour perfectionner notre technique puisque nous avons décider de faire les couches d'apprêt et les plafonds dans toutes les pièces au fusil à peinture.

Le choix de l'apprêt a également été un sujet de réflexion. Les murs sont actuellement recouverts d'une peinture à l'huile. Il est fort probable qu'un peu de plomb ait été mêlé à cette peinture il y a de cela plusieurs  années.  Notre apprêt doit donc pouvoir être appliqué sur une surface à l'huile et permmettre de continuer le travail avec une peinture au latex. De plus, nous aimerions que l'apprêt cache les noeuds. En effet, la résine des noeuds du bois des planches a favorisé l'apparition de tâches brunâtres un peu partout et ce, malgré la peinture robustre qui avait été appliquée.



Nous avons choisi l'aprêt Zinsser Bin, une base de peinture à l'alcool et à la gomme laque (la gomme laque est souvent utilisée en ébénisterie pour donner un fini lustré). Pour l'instant les noeuds sont bien cachés. Reste à voir s'ils réapparaîtront dans les mois à venir. Cet apprêt présente aussi l'avantage d'être très liquide. Il peut donc être utilisé directement dans le fusil. Il sèche aussi très rapidement (15 min entre les couches et complètement sec en 45 min ...) Cela peut être à la fois un avantage et un désavantage. Lorsqu'il sèche, il devient plus épais et le fusil devient obstrué. Nous avons résolu ce problème en rajoutant de l'alcool dénaturé pour reliquifier l'apprêt une fois que les problèmes commencent à apparaîtrent.

Nous avons décidé de ne pas mettre la couleur tout de suite, parce qu'elle devra être appliquée entièrement au pinceau. (Les surfaces à recouvrir seraient beaucoup trop importantes si l'on peinturait avec le fusil à peinture.) C'est aussi une activités qui peut facilement être réalisé en groupe. Il pourrait être très divertissant de faire ce travail advenant que des gens de notre entourage éprouve l'envie de venir participer à notre projet.

En en attendant, on continue d'appliquer l'apprêt... et à faire le ménage. Tout doit être lavé avant d'être peinturé. Les crochets et vis doivent être enlevés et les trous doivent être bouchés. On ne voudrait pas peinturer sur ce genre de surface...


jeudi 20 janvier 2011

Plans... pour le futur

L’avantage avec les plans, c’est qu’ils permettent de faire de nouveaux plans. Comment restaurer la maison pour qu’elle corresponde exactement à ce que l’on veut en faire? Mais d’abord, que veut-on exactement en faire? Nous voulons faire un hébergement de tourisme que les gens pourraient louer à la semaine pendant la saison estivale et à la semaine ou la fin de semaine pendant la saison morte. Nous voulons que la maison soit un lieu de rencontre pour les familles comme pour les amis. Dans cette optique, nous savons que nous devons mettre l’emphase sur les pièces communes et particulièrement sur la salle à manger puisque les repas représentent souvent l’occasion idéale de se retrouver. De plus, nous savons qu’un certain confort est nécessaire pour que les gens apprécient vraiment leur séjour. Notre objectif est de rendre la maison agréable pour un groupe de 5 couples.

Rez-de-chaussée
Nous voulons que toutes les pièces du rez-de chaussée soient des aires communes. Actuellement, il n’y a pas de cuisine alors qu’il nous apparaît clair qu’il en faut une. Il n’y a aucune toilette sur cet étage. Ce qui signifie que dans la journée, les gens auraient à monter à l’étage plusieurs fois par jour. Cela nous semblait moins intéressant alors nous voulons rajouter une salle d’eau (toilette et lavabo) au rez-de-chaussée.

Voici les plans de ce que nous aimerions faire avec le rez-de-chaussée :





Nous aimerions installer la salle à manger dans la grande pièce double. Nous voulions être en mesure d’accueillir 16 personnes confortablement. En mettant la salle à manger à cet endroit, nécessairement, la cuisine ne pourra pas être adjacente. C’est bien dommage mais cela nous semblait être un compromis nécessaire.

Un bon défi, c’était la planification de la cuisine. Nous avons choisi la pièce avec le moins de fenestration, laissant plus de place pour l’aménagement. Maintenant, comment faire en sorte de respecter le style de la maison? Mettre des armoires sur nos murs à caissons nous semblait peu fidèle. Nous avons donc décidé d’utiliser un grand vaisselier pour le rangement et d’aménager un îlot central qui pourra accueillir évier, cuisinière, lave-vaisselle et coin repas. Cet îlot devra être suffisamment grand pour offrir également une surface de travail acceptable.


La pièce restante fera office de salon. Une minime partie sera tronquée pour être aménagée en salle d’eau. Bien que ce choix se soit posé dès le départ, l’endroit exact a changé à quelques reprises. Nous avons finalement opté pour réutiliser la porte qui faisait la communication entre le salon et le lobby et de construire des murs pour isoler cette partie du reste du salon. L’accès à la salle d’eau se fera donc à partir du lobby.



Deuxième étage

Pour le deuxième étage, nous avons d’abord décidé de réduire le nombre de chambres à 5. Nous allons donc avoir à transformer des chambres en salles de bain. Pour choisir quelles pièces vivront une transformation, nous avons choisi les plus petites chambres tout en réfléchissant à la logistique pour le passage de la tuyauterie au rez-de-chaussée. Deux espaces devront être aménagés, au rez-de-chaussée, pour le passage de la plomberie; le premier passera par la salle d’eau et le second, dans un coin de la salle à manger (en rouge sur l'image).

jeudi 13 janvier 2011

Les plans de la maison

Il n’y a pas que le ménage dans la vie!  Une chose que nous avions hâte de faire en arrivant dans la maison, c’était les plans. Ils permettent de mieux visualiser la maison telle qu’elle est maintenant. Ils permettent aussi de continuer le travail de planification même lorsque nous ne sommes pas à la maison. Ils ont aussi comme avantage de permettre de mieux expliquer notre projet.

Le premier étage



Deux portes permettent d’accéder à la maison. La porte d’en avant s’ouvre sur la route (en haut sur le plan) et la porte d’en arrière donne sur le stationnement. C’est celle qui est le plus couramment utilisée (en bas sur le plan).

Actuellement, il n’y a aucune cuisine dans la maison. Un poêle et un réfrigérateur avaient été placés dans la pièce au centre en arrière mais il n’y a aucune armoire de cuisine, aucune surface de travail et l’évier, trop profond pour être pratique, est collé dans un coin (en rouge sur le plan).



Les deux pièces, à droite sur le plan, étaient des chambres à une certaine époque. Il y a une porte entre les deux. Les pièces de gauche forment une grande pièce puisque qu’une arche ouverte fait office de seule séparation.



Deux escaliers permettent de monter au second étage. L’escalier de la cuisine est à pic et ne présente aucune utilité. Nous ne l’employons jamais et avons même posé un contreplaqué au second étage pour boucher son arrivée. Le bel escalier, celui que l’on préfère, c’est celui qui donne sur la porte d’en avant.




Deuxième étage



La pièce avec du rouge, c’est la salle de bain. C’est la seule pièce de la maison ayant été rénovée. À en croire le style, la rénovation aurait eu lieu probablement dans les années 1980. Cette pièce ne s’harmonise nullement au reste de la maison comme vous pouvez le constater.



 
Le reste du 2e étage est constitué de 7 chambres à coucher de grandeur variable reliées par un corridor de 5 pieds de large. Ces chambres se ressemblent toutes un peu. Conformément aux pièces du 1er étage, elles ont toutes des plafonds et des murs à caissons. Pour notre plus grand bonheur, les boiseries des fenêtres n’ont jamais été peinturées.



Voilà, c’était une petite visite virtuelle de la maison. Les plans pour les combles (le grenier) et le sous-sol  n’ont pas encore été faits. Ces pièces ne sont pas habitables et ne représentent aucunement une priorité pour le moment. On a déjà bien assez à faire comme ça.

jeudi 6 janvier 2011

Premiers jours à Saint-Roch

Quel bonheur de pouvoir enfin passer quelques jours dans notre nouvelle maison!

Lors des visites précédentes,  nous étions toujours accompagnés soit par l’agente ou encore par l’inspecteur. Cette fois-ci, nous avions enfin le temps de nous approprier la maison. Nous avons pu nous attarder dans chacune des pièces en découvrant de nouveaux placards, des tringles à rideaux avec un charme d’époque ou encore des cachettes dans les escaliers pour les pantoufles ou les mitaines. Nous avons pu aussi ouvrir les armoires et les coffres qui nous avaient été laissés. Toutes sortes de petites trouvailles nous y attendaient; un voile de mariée d’une autre époque, des cartes d’affaire datant du début des années 1900, des édredons à l’odeur de boule à mite, quelques outils, etc.

Notre  priorité fut de s’installer un peu. La première nuit, nous n’avions aucun chauffage dans la maison. Malheureusement, il ne restait plus de réserve d’huile pour repartir le système. De plus, celui-ci n’ayant pas fonctionné depuis belle lurette, nous souhaitions que le tout soit inspecté de façon appropriée avant de le remettre en fonction. Pour se garder au chaud, nous avons fermé les portes d’une pièce de la maison et avons branché les petites chaufferettes de camping. Au petit matin, lorsque nous nous sommes levés, le thermomètre affichait un brave 8 degrés Celcius. Dire que nous avions invité des membres de notre famille à partager avec nous cette découverte de la maison;  plutôt froid comme accueil… La situation a rapidement pu être corrigée.

Nous avons ensuite enlevé les tapis. Dans chacune des pièces soit un tapis, soit un linoléum avait été déposé, bien souvent sans être collé sur un beau plancher de résineux. Pendant les deux années sans chauffage, l’humidité s’était installée. Le chauffage maintenant reparti, les tapis commençaient à libérer leurs effluves de macération… en d’autres mots, ça sentait le diable. La gestion des tapis s’est rapidement imposée comme priorité. Un voyage de remorque vers notre écocentre nous a permis de remédier à la situation.

Nous avons prévu que la restauration de la maison Francoeur prendra au moins un an et demi. Il nous apparaissait clair que nous devions nous assurer d’avoir du plaisir à le faire et pour ce faire, nous avions besoin d’un certain confort. Malgré l’hiver, nous avons déménagé un réfrigérateur, une table et des chaises pour la salle à manger afin de pouvoir cuisiner et prendre du plaisir à manger.


Les premières dépenses réalisées furent  l’achat de lits. Nous voulions bien dormir dans la maison Francoeur et nous voulions que nos amis et parents venus nous donner un coup de main ou simplement venus profiter de la maison, puissent bien dormir eux aussi. Nous avons donc acheté 5 matelas que nous avons fait livrer dès les premiers jours. Ces matelas serviront lorsque la maison sera utilisée comme résidence de tourisme.

Sans être vraiment sale, la maison était très poussiéreuse… Deux ans sans ménage, ça paraît! Tout doit être nettoyé, les plafonds, les murs et bien sûr les planchers. Chaque petit recoin doit être frotté. Ce qui nous encourage, c’est que c’est visible. Pas besoin de chercher où nous sommes passés et ce qu’il reste à faire… La démarcation de couleur est franche. Compte tenu de la taille de la maison, le nettoyage prendra plusieurs heures pour ne pas dire plusieurs jours. Une pièce à la fois, nous vaincrons dans notre lutte à la poussière!