Pour tout vous dire, c’est un peu intimidant d’écrire un blog. On veut raconter ce qu’on vit mais en même temps, c’est un peu plus que de s’adresser à un journal intime. On sait qu’on va être lu. On ne veut pas nécessairement se plaindre ou dire des choses négatives des gens avec qui on intervient parce qu’on sait qu’ils pourraient en entendre parler. En tout, l’acquisition de cette maison à pris près de 6 mois. Plusieurs facteurs sont venus compliquer les démarches que nous vous exposerons en espérant ne pas trop vous ennuyer.
La première tracasserie a été l’offre d’achat qui a pris plus d’une semaine à rédiger. La maison appartenait au Ministère du Revenu puisque l’ancienne propriétaire était morte et qu’aucun héritier ne s’était manifesté dans les délais requis. Le formulaire exigé par le ministère est mal adapté. De multiples modifications ont été nécessaires et ont dues être rajoutées de façon manuscrite un peu partout sur le document, là on nous pouvions y trouver de la place. Une fois l’offre acceptée, le ministère devait demander l’autorisation du tribunal pour conclure la vente. Étonnamment, les délais ont été moins longs que prévus.
Bon, une fois l’autorisation reçue, il reste quand même quelques étapes à franchir avant que l'affaire soit dans le sac. Pour commencer, il faut pouvoir la payer la maison et pour ce faire, nous avons besoin d’une hypothèque. Nous avions choisi d'acheter la maison avec notre compagnie, Maisons Québécoises, puisque nous voulions en faire un projet de résidence de tourisme. Notre compagnie est jeune et peut-être pas aussi bien établie que ce que l'aurait souhaité la banque. Dans cette situation, comment convaincre une institution financière de nous autoriser un prêt? Nous nous sommes donc entendus pour cautionner personnellement notre compagnie. Pour plusieurs, l'obtention d'une hypothèque peut se faire suite à une simple rencontre. Mais dès que l'on sort des situations conventionnelles, les différentes démarches s'alourdissent. Mieux vaut ne pas sous-estimez le temps à y investir et la quantité de documents à fournir.
Ensuite, il faut s'assurer que la maison se trouve bien sur un terrain qui lui appartient. C'est ce qu'on appelle un certificat de localisation. Habituellement, le vendeur est responsable de fournir un certificat valide. Or, dans notre cas, le vendeur exigeait que ces démarches soient à notre charge. Nous avons fait appel à un arpenteur-géomètre. Il a fait ses recherches, il a pris ses mesures et là, plus rien n'allait. Il faut dire qu'il disposait de peu de documents puisque la maison a toujours été transmise de génération en génération dans la même famille. Le document principal, celui de la concession de la terre, datait de 1860... À l'époque, les mesures étaient en perches et il n'y avait pas la route 132 mais bien un petit chemin de terre qui représentait une des frontières du terrain. Nous avons eu beaucoup de chance parce que notre unique voisin était prêt à régler le tout à l'amiable. Nous avons donc pris entente pour un nouveau bornage avec des limites qui satisfaisaient les deux partis.
Un autre professionnel essentiel à l'achat d'une maison est le notaire. Celui-ci veille à ce que l'on puisse avoir la pleine propriété de la maison (absence d’hypothèques, de servitudes, etc.). Le notaire est aussi responsable de rédiger l'acte de vente, d'orchestrer la transaction et de préparer les papiers pour l'hypothèque. Finalement, l'échange de clés peut avoir lieu. Bien que nous n'habitions pas encore la région de St-Roch-des-Aulnaies, nous avons privilégié l’embauche d’un notaire de la région. Nous nous sommes dit qu'il connaîtrait mieux les particularités régionales et de plus, cela correspondait à nos valeurs d'encourager les gens de la place. À l’image des autres démarches, de nombreux délais sont venus alourdir notre expérience avec ce professionnel.
Finalement, nous commençons à investir une somme considérable d’argent et d’énergie dans ce projet. Nous ne voulions pas prendre le risque de tout perdre par des feux, des vols, des inondations ou toutes ces autres choses qui n'arrivent jamais mais qui trainent au-dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès. Sans oublier que la banque nous demanderait une preuve d'assurance avant de débourser l'hypothèque. Nous nous disions que dans une économie de marché, nous pourrions facilement magasiner des assurances et choisir les plus abordables, celles avec les meilleures couvertures. C'est peut-être la raison pour laquelle nous avons un peu tardé avant d'entreprendre les démarches. Or nous avons eu une surprise. Pas facile de faire assurer une maison qui n'est pas tout à fait jeune, un peu protégée par des exigences patrimoniales et dont nous ne connaissions pas toutes les informations sur le chauffage, l'électricité et l'année de réparation du toit. Contrairement au monde de l'automobile, les compagnies d'assurances ne sont pas tenues d'assurer une habitation. Elles peuvent donc choisir les types de produits qu'elles veulent assurer. Il faut croire que nous ne correspondions pas au type de produits qui intéressent la très grande majorité des compagnies d'assurance. . Nous avons dû appeler au moins 10 assureurs, passant parfois près d’une heure au téléphone avant d’essuyer un refus. Avec beaucoup de persévérance, nous avons trouvé une compagnie qui offrait une gamme de services plus flexibles et pour lesquels nous avons pu être admissibles. Nous serons donc assurés par Desjardins assurance générale.
Les derniers mois ont été un peu difficiles. Nous rêvions de restaurer une maison ancienne pas de passer des heures et des heures au téléphone ou devant notre ordinateur pour envoyer des documents. Vivement les marteaux, les grattoirs et les pinceaux!!! Nous avons hâte de mettre la main à la pâte.
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