dimanche 27 février 2011

Chauffage....

Le chauffage était déjà une préoccupation avant notre malchance. Le chauffage fonctionnait grâce à un système central alimenté à l'huile qui chauffait l'eau chaude qui circulait ensuite dans de magnifiques calorifères anciens en fonte dont nous étions très fier. 


Des investissements étaient déjà à faire parce que le réservoir à l'huile commençait à faire de l'âge et nous voulions absolument éviter d'avoir des déversements d'huile dans notre sous-sol.

Soucieux de l'environnement, nous voulions évaluer les autres alternatives plus écologiques que le chauffage à l'huile. Nous nous sommes renseignés sur la géothermie qui semble être la meilleure alternative en terme d'environnement. Le principe en est simple; En profondeur, la température de l'écorce terrestre est plus tempérée. Comparé à l'air extérieur, elle est plus chaude en hiver et plus fraîche en été. Grâce à un système de circulation d'eau dans l'écorce terrestre et d'une pompe à chaleur (Thermopompe), la géothermie permet de chauffer l'air l'hiver et de le tempérer l'été. 

Nous avions vu 2 inconvénients majeurs à cette alternative; La première, c'est que nos calorifères tant appréciés ne serviraient plus puisque les systèmes géothermique à l'eau n'étaient pas assez  performant pour  la taille de notre maison. Un système à air pulsé aurait dû être installé. Les trappes et conduits dans chaque pièce, modifierait l'intégrité de la bâtisse, ce qui nous plaisait moins. L'autre désavantage non négligeable, c'est le prix. Compte tenu de la taille de la maison, nous ne pouvions nous en sortir à moins de 45 000$ un investissement considérable que nous ne parviendrions à rentabiliser uniquement après 25 ans selon nos calculs.

Avant les derniers gels, nous avions pensé aller vers l'électricité tout en conservant notre système actuel à l'eau chaude. En effet, des fournaises électriques permettent  de faire le même travail que notre fournaise à l'huile.

Nous avons été contraint de tout remettre en question. Presque un calorifère sur 2 est fendu. Les lignes entre les calorifères sont fendues en de nombreux endroits. Remettre ce système en fonction nécessiterait de sérieux investissements et nous sommes à une étape du projet où nous ne pouvons pas nous permettre de dépasser notre budget.  

De plus, il faut dire que nous avons vécu l'évènement un peu comme un avertissement. Il survient au tout début du projet alors que nous n'avions pas encore travaillé sur la plomberie et où la finition était peu avancé. Avec un système central, il y aurait toujours un risque que ça arrive à nouveau avec des répercussions bien plus fâcheuse. Chat échaudé craint l'eau chaude.

Nous avons donc choisi de mettre un système entièrement électrique avec des calorifères électriques. Cela permettra un meilleur contrôle de la température dans chacune des pièces, mais nécessitera aussi que l'on enlève les calorifères que nous trouvions si beau.  C'est un choix raisonné plus qu'émotif.

Les beaux calorifères, nous les gardons néanmoins en réserve. Si un jour l'argent nous le permet, nous les feront peut-être transformer en radiateurs électriques (http://www.ecorad.ca/).

jeudi 17 février 2011

Découragement...

Des contraintes extérieures nous avaient tenus éloignés de la maison pendant une période de plus de 2 semaines. C'était la première fois que nous passions autant de temps éloignés. Nous nous étions ennuyés. Nous étions fébriles à l'idée d'y retourner. Nous sommes partis très tard après nos journée de travail et nous sommes arrivés en pleine nuit. La première chose qui nous a frappé en entrant, c'est qu'il faisait froid. Trop froid. Au lieu de 10 degrés attendus, il faisait -5. Le système de chauffage à l'eau chaude ne fonctionnait pas.

Nous nous sommes empressés d'aller vérifier le réservoir à l'huile. Il était bien plein au maximum. Une simple pression sur le bouton RESET nous a permis de remettre le système en fonction. ouf....

Nous avons ensuite pu prendre le temps de décharger la voiture alors que la maison se réchauffait tranquillement. C'est à ce moment que l'on a remarqué une flaque d'eau. Elle s'accumulait tranquillement près de la porte d'entrée. Pourtant, il ne faisait pas encore assez chaud pour que la neige de nos bottes fonde... Le calorifère près de la porte était fendu. L'eau, restée immobile dans les tuyaux, avait gelée. Le gel avait fendu le tuyau. Pour maîtriser la situation, nous avons fermé le chauffage et purgés la tuyauterie. Nous sommes ensuite allés se coucher, un peu découragés, avec notre petite chaufferette de camping, nos nombreuses couvertures et notre ferme intention de réparer le calorifère au matin.

Le petit matin frisquet nous a sorti du lit de bonne heure. Nous sommes allés inspecter notre système de chauffage. Ce n'était pas 1 mais 4 calorifères qui avaient fendus. De plus, la tuyauterie entre les calorifères avait fendu en de nombreux endroits. Mais ce n'était pas tout. Toute nos lignes d'eau potable avaient elles aussi fendues. Nous nous retrouvions dans une maison sans chauffage et sans eau courante.

Trop découragés, nous avons fui. Nous sommes allés faire du ski de fond...

jeudi 3 février 2011

Un peu d'énergie?

Nous avons décidé de faire évaluer l'efficacité énergétique de notre maison. Nous poursuivions plusieurs objectifs avec cette démarche: 
- Nous voulions avoir une idée globale de l'origine des pertes de chaleur dans notre maison
- Le fait de faire évaluer la maison avant et après les travaux permet d'obtenir certaines subventions gouvernementales.
- La démarche nous permettrait de discuter avec des experts en efficacité énergétique afin de mieux cibler les besoins de notre maison.
- Savoir où se situent les pertes d’énergie permet d'établir des priorités dans nos interventions.
- C'est gratifiant de pouvoir quantifier notre travail. On a le portrait de la situation avant et après nos interventions et on peut savoir exactement si ce qu'on a fait en valait la peine.

La marche à suivre est simple, on contacte le gouvernement pour leur montrer notre intérêt et une entreprise partenaire nous rappelle. Les évaluations se font sur rendez-vous et représente des coûts de 450$ dont 300$ sont payés par le gouvernement. La deuxième évaluation est gratuite et doit être réalisée dans un délai de 18 mois. C’est donc dire que nous avons un délai de 18 mois pour réaliser les travaux. Pour plus d'information sur le programme, vous pouvez consulter le site: http://www.aee.gouv.qc.ca/mon-habitation/renoclimat/

L'évaluation est d'une durée de 2 heures. Pendant cette période, le représentant prend une multitude de mesures sur le nombre de portes, de fenêtres, la superficie de la maison, vérifie l’isolation existante, etc. Par la suite, il effectue un test d'infiltrométrie. Pour ce faire, il installe un gros ventilateur dans une des portes extérieures qu'il scelle ensuite avec une grosse toile. Grâce à ce ventilateur, il crée une pression d'air négative à l'intérieur de la maison. L’air extérieur entre dans la maison par les failles de l’enveloppe de la maison. Le représentant se promène donc dans la maison à la recherche de courant d'air autour des murs, des fenêtres et des portes. Puisque le test a été fait en hiver, l’air froid est facilement détectable. De plus, il mesure les différences de pression entre l’intérieur et l'extérieur de la maison avec des sondes afin de mesurer combien de fois l'air entier de la maison sera renouvelé en une heure. Tout au long de sa  recherche de courants d'air, le sympathique représentant discutera des différentes options afin de corriger les fuites identifiées, ce qu'il résumera en fin de rencontre.  Un rapport est ensuite envoyé soit par courriel ou courrier, selon la préférence.

Nous avons obtenu une cote de 30. Malgré le fait que la cote de 100 soit un maximum théorique et que jamais aucune maison n'obtiendra ce score, 30 ce n'est vraiment pas très fort. Même si on prend en considération l’âge appréciable de la maison, ce n’est pas une bonne note. Pour une maison comparable en âge, la cote moyenne est de 49. Le rapport nous propose différentes recommandations qui nous permettraient, si nous les réalisions toutes, d'obtenir une cote d’environ 64. Par le fait même, nous réduirions notre émission de gaz à effet de serre de 18.1 tonnes par année, ce qui n'est pas négligeable.



Au test plus spécifique de l'infiltration d’air, nous avons obtenu un résultat de 6 CAH (changement d’air à l’heure). Pour qu'une maison soit reconnue novo climat il faut que son infiltration d'air permette un maximum de 2,5 CAH. Intrigués, nous avons voulu comparer avec une maison de nos proches s'étant récemment fait évaluer. C'est une maison qui date d'une soixantaine d'années et dont les techniques de construction sont plus modernes. Elle avait une infiltration d'air de 3,5 CAH.

Dans le rapport fourni, les sources de perte de chaleur ont été détaillées:



Voici maintenant les recommandations proposées (et celles pour lesquelles nous pourrions avoir une subvention):


Il nous reste maintenant à évaluer le tout pour identifier ce qui est réaliste pour notre maison, pour notre budget et pour le temps dont nous disposons car tout doit être fait dans les prochains 18 mois si nous voulons avoir droit aux subventions. Un bel avantage de notre faible cote, c'est que nous pouvons faire beaucoup pour l'améliorer.